Chartreuse Dynamique

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Pentecôte 2017, un week end de folie !

Publié le 4 Juin 2017 par Chartreuse Dynamique in Infos diverses

Un vent de folie a soufflé sur la Chartreuse avec la première édition de la Chartreuse Terminorum, la version Française de la fameuse Barkley Américaine, une des courses les plus difficiles qui soit.

                                                                                                                                                   

Cette dernière a été créée par Laz, qui nous a fait l'honneur de venir des "states" pour cette première en Chartreuse.

 

 

 

 

 

 

 

Contrairement aux autres compétitions, le but n'est pas d'arriver le premier, mais d'arriver au bout après avoir effectué 5 boucles identiques alternativement dans les deux sens aussi bien de jour que de nuit et dans un temps maxi défini. Pas d'assistance, ni de ravitaillement, ni d'aide à l'orientation, ce qui demande aux coureurs bien des qualités en plus de l'entrainement physique habituel; sens de l'orientation, gestion de l'effort, du sommeil, de l'itinéraire, de la solidarité entre coureurs, et un engagement total, physique et mental pour une distance à parcourir de 300 km et un dénivelé de 22 000 mètres...

Autre caractéristique de cette course, c'est son côté loufoque, plein de gags. On est là pour rigoler. Personne ne se prend au sérieux, ce qui n'empêche pas une organisation des plus rigoureuses.

 

Voici le trio organisateur, les quatre de droite (un trio à 4, on est bien à la Terminorum!) à côté du claironniste qui, cette fois-ci était un saxophoniste, le président d'honneur de Chartreuse Dynamique, derrière la pierre qui était le point de départ et d'arrivée des concurrents.

 

 

 

 

 

 

Les organisateurs suivent en permanence les coureurs, leur position, leur trajet en temps réèl, jour et nuit , afin de s'assurer que tout se passe bien. Ceci est possible grâce à une balise GPS que porte chaque coureur. Il est ainsi possible de détecter la moindre anomalie, erreur de trajet, arrêt anormal, etc... Cette balise permet aussi aux concurrents de déclencher les secours en cas de besoin, ou de signaler un abandon.

 

 

 

 

Voici la balise GPS en question et les explications sur son fonctionnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'équipe de secours, en permanence à l'écoute des balises GPS des coureurs est prête à bondir...

 

 

 

 

 

 

 

 

En un mot, l'équipe organisatrice a montré compétences et humilité, les deux mamelles de la réussite. Ne pas se prendre au sérieux mais l'être profondément, et c'est particulièrement réussi. Un tel professionnalisme devrait faire rougir de honte certains....

Et qu'on ne parle pas d'un but lucratif, l'inscription à la Terminorum est payante, 3 euros, pour courir jusqu'à 300 km. On est alors à 1 centime du km, presque le prix des autoroutes Françaises...

Jeudi soir, on se met en route...

 

Ambiance studieuse chez les coureurs, ils étudient le parcours qui vient de leur être remis avec la plus grande attention

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant ce temps, l'intendance se prépare. Au menu, diots, pommes de terre avec une sauce à la Chartreuse, puis pommes au four et au miel.

 

 

 

 

 

 

 

Avant l'effort, le réconfort...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plaques d'immatriculation, apportées par chaque concurrent.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ambiance festive sur fond de petit stress pour cette première Terminorum.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils nous avaient promis de l'insolite, nous avons été servis....

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi matin, c'est le départ pour la 1ère boucle.

 

C'est Laz qui allume la flamme qui brûlera tout le temps de la course.

 

 

 

 

 

 

 

 

Après les derniers préparatifs, consignes aux coureurs, c'est le saxo qui donne le top départ.

 

Et c'est parti, il est 7 heures. Retour obligatoire avant 23 heures pour ne pas être disqualifié.

 

 

 

 

 

 

 

 

Très vite, le peloton s'étale sur la montée au Grand Som à partir du pont du Grand Logis, via le col du Frenay. Les abandons se produisent en masse vers le passage à Fourvoirie et à Currière, pour beaucoup du fait qu'ils n'étaient pas dans les temps.

Les deux premiers coureurs arrivent ensemble un peu avant 20 heures.

 

L'arrivée des deux premiers au hameau de Mourinas, il leur reste un petit quart d'heure pour rejoindre la Diat, point d'arrivée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Maxime Gaudin (à gauche) et Gaëtan Janssens. Ils ont réalisé la première boucle en 12h50.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi soir, le départ pour la deuxième boucle.

 

Malgré tous les encouragements, Maxime ne partira pas pour une seconde boucle. Il regarde Gaëtan s'équiper pour une boucle dont une grande partie s'effectuera de nuit, par ciel dégagé, donc température fraîche. Il préfère partir rapidement au lieu de se reposer jusqu'à l'heure de départ limite, 23 heures. Il gagne ainsi des heures de jour.

 

 

 

 

 

Puis Gaëtan s'éloigne seul, par là où il était arrivé  sous les applaudissements que l'on devine.

 

 

 

 

 

 

 

 

Pas loin de 2 heures et demi plus tard, 4 autres coureurs arrivent, un solitaire suivi d'un groupe de trois, encore dans les temps pour repartir. Un seul va abandonner.

 

Des lampes frontales s'approchent en dandinant.  Le groupe de trois a réussi la première boucle. Ils repartent rapidement avant l'heure limite.

 

 

 

 

 

 

 

Deux d'entre eux tiendront toute la nuit avant d'abandonner au petit matin, le troisième ayant lâché bien avant.

 

Samedi, arrivée de la deuxième boucle.

 

Un peu après midi, Gaëtan, désormais seul en course, arrive au pont du Grand Logis, accueilli par une foule impressionnante. Visiblement éprouvé, il descend vers le Guiers mort afin de le traverser.

 

 

 

 

 

 

 

Bain de pieds pour atteindre la rive gauche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il récupère la page qui atteste de son passage, puis se dirige vers les statues de st Bruno et du berger avant de finir vers la Diat.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une arrivée triomphale à la Diat où il fallut le convaincre de repartir pour une troisième boucle. Pour l'instant, il n'en est pas question, mais il lui reste plus de deux heures pour changer d'avis.

 

 

 

 

Partira, partira pas pour une troisième boucle?

 

Quelle que soit la décision finale, un entretien des pieds est urgent...

 

 

 

 

 

 

 

 

La deuxième boucle a laissé des traces.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une collation a été préparée par l'ensemble des coureurs pour requinquer celui qui apparaît comme le héros du premier Terminorum.

 

 

 

 

 

 

 

Les encouragements de Benoît et de Laz s'ajoutent à l'entourage des autres coureurs et du public. Quelle ambiance!

 

 

 

 

 

 

 

Le troisième départ de Gaëtan.

Après une brève sieste et une douche, Gaëtan repart vers 13 heures 40 en direction du Collet pour une troisième boucle dans le même sens que la seconde. Tout le monde est conscient des prévisions météo. Mais la météo étant connue comme l'art de prévoir le temps qu'il aurait dû faire, tout le monde espère encore malgré les doutes. Lorsqu'il approche du Collet en un temps encore honorable compte tenu de la fatigue, Gaëtan essuie les premiers grondements de tonnerre, annonciateurs du déluge qui l'attendait avant la fin de l'après midi. La poursuite de l'aventure devenait alors illusoire, voire dangereuse et tout prit fin vers 16 heures, le temps de redescendre sur Valombré.

 

Son retour à la Diat sonne la fin du premier Terminorum.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un échec laisse toujours un petit gout de nostalgie, mais est-ce vraiment un échec? Réussir deux tours lors du premier Terminorum et en commencer un troisième avant d'être pris dans l'orage est déjà un exploit qui a forcé le respect de tous les participants. Son nom restera dans l'histoire de la Terminorum en Chartreuse. Merci à lui pour ce qu'il a fait vivre à tous ceux qui étaient présents.

 

 

 

 

 

 

 

Mais pendant que coureurs et organisateurs récupèrent de la fatigue accumulée pendant ces deux jours, et que l'on mesure les retombées médiatiques de l'événement, on parle de la Chartreuse à 600 km d'ici dans un autre registre, à Toulouse, où une exposition d'Arcabas se termine. Une expo qui a connue un énorme succès à la basilique st Sernin, un des joyaux de la ville rose puisque c'est la plus grande basilique du 11ème siècle en Europe. Des conséquences à prévoir pour des décennies à venir dans ce haut lieu de la culture.

Il semble que notre village s'oriente franchement vers la voie de l'excellence, comme celle qu'il a connue un demi siècle en arrière, et qu'il a boudée pendant de trop nombreuses années. On ne peut que s'en réjouir, et souhaiter qu'elle garde ce cap...

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G
Loin de tout cela, dans un "semi-coma" post retour du Canada, je suis avec intérêt et admiration les sportifs et tout l'événement. Merci pour ce récit exaltant. Jeanne.
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